La Colombie...
Réputation tumultueuse... narco-trafiquants... FARCS...
Mais la Colombie, c'est surtout une population très accueillante qui ouvre grands ses bras et s'inquiète de savoir ce que nous pensons de leur pays.
La Colombie, c'est de nouveaux paysages, le début de la cordillère des Andes.
La Colombie, c'est des plantations de café à perte de vue.
La Colombie, c'est des péages toutes les 30 minutes environ...
La Colombie, c'est des routes dangereuses en raison des nombreux camions sillonnant sur les routes de montagne...
La Colombie, c'est des fruits à gogo très bon marché... des arepas, des obleas... et des soupes au déjeuner...
En bref, la Colombie est un pays où nous nous sommes sentis bien et que nous avons eu grand plaisir à découvrir !
Il va falloir s'en aller ! Ca tombe bien, c'est aujourd'hui que nous prévoyons de passer la frontière pour passer en Equateur parce que le grand marché d'Otavalo qui est à 150 km de la frontière a lieu le samedi. Alors, en route ! Nous faisons une courte escale à Las Lajas, un peu avant la frontière, pour voir une cathédrale construite dans un canyon. Impossible de nous garer et notre temps est compté donc nous filons vers la frontière. Ce passage de douane est rapide, 1h10 seulement pour la sortie de la Colombie et l'entrée en Equateur. Ca change !
Un camion vient stationner à côté de nous et nous faisons la connaissance d'Audrey et Alex qui habitent à seulement 20 kilomètres de chez nous, incroyable ! Bertrand, qui voyage en stop, les accompagne jusqu'en Equateur. Un agréable moment passé ensemble à discuter. Ils nous apprennent par ailleurs que les FARCS ont repris leurs attaques vis à vis des militaires, en tuant 11 quelques jours auparavant... alors qu'une trêve entre le gouvernement et les FARCS durait depuis presque un an et demi.
 
Il pleut... Nous faisons école alors que de l'eau s'écoule le long de la fenêtre entrouverte... mais à l'intérieur du camping-car... Investigation : d'où provient l'eau ? La fuite que nous avions l'an dernier et qui avait été réparée reprend du service... Franck monte sur le toit pour évacuer l'eau qui stagne... La pluie se calme. Mais dans la nuit, ça recommence... A 6h15, nous sommes réveillés par des gouttes d'eau. Dehors ou dedans ? Il pleut dans la salle de bain, au goutte à goutte...
La laguna de la Cocha, à côté de Pasto, est un petit village tranquille dont les maisons et restaurants ressemblent à nos chalets montagnards ! Du bois, de la couleur, une vie paisible : un petit coin de Suisse dans un petit coin de Colombie.
Nous arrivons bientôt à la fin de notre périple en Colombie... Sur la route, nous dépassons un couple en tandem. Laurent et Elise sont Français et viennent d'arriver en Colombie après un sacré périple  depuis l'Europe puis l'Asie. Nous déjeunons ensemble avant de reprendre la route.
Après cette petite escale, nous atterrissons à Popayan, la "ville blanche". Nous partons dès le lendemain matin vers des sources d'eau chaude, à côté du village de Coconuco. La route monte... Arrivés dans ce village indigène, nous sentons que nous ne sommes pas les bienvenus. Aucune réponse à nos sourires ou signes de main, ce qui est inhabituel pour la Colombie. Nous poursuivons et la route se transforme en piste. Les eaux chaudes sont bien dissimulées et nous ratons l'entrée. Après quelques kilomètres supplémentaires, nous nous arrêtons sur le bord de la route pour regarder la carte. Céline vient d'apercevoir un homme en treillis, armé, sur la colline au dessus d'eux... Puis un deuxième... Pourtant, leurs vêtements ne ressemblent pas à ceux des militaires (nous en croisons régulièrement sur le bord des routes). L'inquiétude s'installe... Des guerilleros ? Tant pis pour les eaux chaudes, nous redescendons à Popayan la boule au ventre. Nous nous renseignons : il est fort probable que c'était des militaires, cette route sous haute surveillance servant de passage aux trafiquants de drogue... Nous partons nous revigorer en mangeant dans un petit restaurant tenu par un Français : soupe, plat principal et petit dessert pour 8 000 pesos (3 eur !). Nous nous régalons ! Nous nous baladons ensuite dans le centre historique de Popayan mais nous lui trouvons moins d'attrait que Barichara ou Villa de Leyva. Les maisons et bâtiments sont blancs mais nous préférons lorsqu'il y a de petits balcons en bois, des toits en tuiles, ou encore de la couleur sur les façades. Dommage aussi que les bâtiments de la place centrale soient attribués aux banques...
Nous arrivons le dimanche en fin d'après-midi, les Colombiens remballent leurs affaires et nous nous installons pour deux jours. Après l'école le lundi, nous faisons notre baptême de cheval... Franck monte avec Coline, Céline avec Candice et Maëlys toute seule. Tout le monde part avec entrain ! Jusqu'au moment où le cheval de Céline ne veut plus avancer... Le monsieur qui nous accompagne lui donne un petit coup de corde sur la croupe, il riposte en soulevant ses pattes arrières... Céline tremble... Maëlys qui est à l'arrière est très inquiète pour elle et pour les autres... Nous continuons un peu mais l'engouement retombe. Seuls Franck et Coline continuent la balade et font du trot ! Au retour, Franck emmène à son tour Candice. Les filles sont heureuses de leur balade mais refusent de faire du galop.
Salento est un petit village réputé mais nous ne succombons pas à son charme... Il est par ailleurs très difficile d'y circuler en camping-car et nous avons quelques frayeurs. Nous faisons un tour rapide du centre avant de partir pour la Valle de Cocora. Nous traversons des paysages superbes, verdoyants et nous observons les palmiers à cire qui peuvent atteindre 60 mètres de haut (l'emblème national). Nous dormons au calme. Au réveil, il bruine... Puis il pleut... Les sentiers sont boueux, nous renonçons à faire la balade que nous souhaitions et reprenons la route pour le lac Calima.
Cerise sur le gâteau, il y a une petite maison de poupées à la taille des enfants et une piscine. Après une bonne nuit, nous partons à la découverte de ce fameux nectar qui nous livre tous ses secrets... Maëlys vous explique toute la visite ici ! Le cadre étant tellement agréable, nous y restons deux nuits.
Les bons plans se transmettant entre voyageurs, nous partons pour l'hacienda Guayabal afin de visiter une plantation de café, du grain à la tasse ! Deux jours de route dans la montagne sont nécessaires pour atteindre Chinchina à seulement 330 km... Des virages, sans cesse des virages... Et des camions ! Nous sommes récompensés par un décor paradisiaque, un calme absolu. Des cultures de café tout autour de nous, des montagnes, des oiseaux (nous voyons d'ailleurs nos premiers toucans et colibris).
Tout au long de nos déplacements, nous voyons les écoliers habillés d'uniformes, différents selon les écoles. La famille trouve que les enfants sont très beaux ! Les filles aimeraient porter une telle tenue pour aller à l'école.
 
Les routes de Colombie sont assez bonnes dans l'ensemble mais elles sont en grande partie payantes. Impossible d'éviter les péages car ce sont les axes principaux. L'avantage de ces tronçons payants est de pouvoir bénéficier de services gratuits en cas de problème : remorquage et ambulance. C'est toujours bon à savoir. Espérons que nous n'en aurons pas besoin...
 
La cathédrale de sel de Zipaquira... Un monument, une histoire, le premier site touristique de Colombie ! Tout commence il y a quelques centaines d'années quand le peuple Muisca extrait le sel de cette mine. Au fil du temps, les techniques évoluent et la mine est creusée sur trois niveaux. Les mineurs ont créé une cathédrale à l'intérieur de la mine pour aller prier, une chapelle et un véritable labyrinthe ! Mais en raison de son instabilité, elle est reproduite à l'identique au troisième niveau sous terre. Les dimensions sont impressionnantes et les jeux de lumière rendent l'endroit atypique. Nous terminons la visite par un film en 3D retraçant les étapes de l'histoire de la mine et les techniques employées.
 
Une petite visite de la ville nous permet de trouver de nouvelles baskets à Candice... Celles achetées à Las Vegas début novembre sont déjà trop petites... Ca grandit... !
Après nous être présentés, Martha nous répond en français ! Elle nous explique que nous sommes dans une association (Casa Universo) qui aide les enfants pauvres : aide aux devoirs, activités diverses mais aussi vente de vêtements pour ces familles. Nous trouvons d'ailleurs quelques t-shirts pour renouveler la garde-robe des filles. Nous sommes touchés par l'investissement de Martha, de Rosalia (la directrice) et d'une enseignante, toutes bénévoles. Nous revenons avec le camping-car après un petit saut à la boulangerie pour offrir un goûter aux enfants. Ceux-ci sont curieux devant un tel véhicule ! Maëlys, Candice et Coline se proposent de leur faire visiter en petits groupes la Brimobile, leurs yeux pétillent. Encore une fois, au hasard d'une ruelle, il suffit de pousser une porte pour faire une émouvante rencontre !
Nous progressons en direction de Villa de Leyva qui a la particularité d'avoir une place centrale immense. C'est aussi une des rares à ne pas porter le nom de Simon Bolivar. Nous nous baladons dans le centre historique, au gré du vent et rencontrons des Français qui visitent leurs familles en Colombie, nous discutons un bon moment. Nous déjeunons dans un petit restaurant pour trois fois rien et nous nous régalons. Puis nous souhaitons visiter un ancien couvent. Nous ne le trouvons pas, mais non loin de là un portail est ouvert et nous passons notre tête...
Barichara est un village colonial tranquille ressemblant étrangement aux villages de Provence, avec la terre ocre et les toits en tuile. Les ruelles sont pavées, montent et descendent. Un petit endroit qui a du caractère tout en étant détendu et où nous passons deux nuits. Nous croisons Andres et sa famille, rencontrés la veille au parc aquatique (photo ci-dessus). Andres est colombien mais vit en Floride depuis de nombreuses années. L'échange rapide de la veille se termine en une belle discussion. Dommage que le temps manque, ils repartent dès le lendemain matin en avion pour Bogota.
Nous nous consolons avec le parc aquatique qui jouit d'un panorama exceptionnel ! Les filles sont aux anges et profitent largement des multiples bains et jeux. Nous faisons la connaissance d'Oscar, un homme riche en idées qui a le cerveau en ébullition ! C'est lui qui a imaginé et créé le parc. Il nous invite le soir à boire du vin de mûre fait par ses soins, au son de la musique française ! Il écoute Piaf, Aznavour, Voulzy, Cabrel, etc... Nous lui copions sur clé USB d'autres chanteurs français ! Un sacré personnage que nous avons bien apprécié !
Nous arrivons à la nuit au canyon de Chicamocha. Nous visitons le parc le lendemain : la vue est belle sur le canyon et un monument en mémoire de l'Indépendance de la Colombie trône au milieu du parc. Un téléphérique relie les deux côtés du canyon mais nous ne l'empruntons pas. Le parc est beau et bien entretenu, malheureusement toutes les activités sont payantes, en plus du ticket d'entrée...
Cette seconde journée de route est très éprouvante. D'une part parce que nous avançons dans les montagnes et que de très nombreux camions ralentissent la progression. D'autre part, parce que nous allons être témoins d'un terrible accident. Nous faisons notre pause déjeuner dans une petite ville et pour une fois, nous nous achetons divers produits dans une boulangerie et nous installons sur une table au bord du trottoir. Nous entendons un crissement de pneu, tournons la tête et voyons une moto qui tente d'éviter une voiture en travers de la route, la moto bascule et l'homme vole par dessus pour atterrir 8-10 mètres plus loin sur le trottoir opposé... Franck bondit de son siège et Céline reste avec les filles qui sont terrorisées. Un attroupement se forme autour du blessé qui ne se relève pas. Franck essaie d'éloigner les personnes et crie à Céline de venir le rejoindre... Son pouls se ralentit et ses yeux font des convulsions. Céline a bien quelques notions de secourisme mais la situation est grave. L'homme est tombé dans la position latérale de sécurité, il respire. Nous ne devons pas le déplacer, pour ne pas risquer d'aggraver d'éventuelles blessures à la colonne vertébrale. Il faut une ambulance pour transporter le blessé... Rapidement, les habitants nous disent qu'il n'y a pas d'ambulance ici... qu'il y a bien un hôpital mais qu'il n'est pas bon... Un homme s'énerve et dit qu'il faut l'emmener, sinon il va mourir. Nous nous levons et Franck aide deux hommes à porter le motard comme ils le peuvent... avant de s'installer dans un moto-taxi, l'homme allongé sur leurs genoux. Nous sommes effrayés des conséquences et sous le choc. Que faire ? Attendre qu'une ambulance arrive (peut-être jamais ?) ou laisser les habitants "prendre les choses en main" pour tenter de le sauver ? Nous ne sommes pas en France, impossible de composer le 15 ou le 18... Là encore, il faut lâcher prise et s'adapter. Et le port du casque si souvent oublié ???
L'appétit coupé, nous demandons aux gentilles boulangères de nous emballer notre repas pour l'emmener...
Il nous faut reprendre la route... Un long trajet nous attend pour aller jusqu'au canyon de Chicamocha, que nous ferons en deux fois. Nous sommes accueillis en VIP le premier soir dans la cour d'un poste de police et avons accès à l'eau, aux douches et au wifi ! C'est parfait !
Elle veut repeindre son stand, dessiner un camping-car dessus et l'appeler Coline, en souvenir de nous... Nous sommes touchés. Futurs voyageurs, si jamais vous passez par Taganga, passez boire un bon jus de fruits frais au milieu de la route qui borde la plage ! Vous aiderez Luz Marina comme elle nous a aidés... Nous sommes surtout heureux de pouvoir rendre tout ce que les gens nous ont donnés depuis le début de notre voyage. La séparation est difficile, les yeux sont humides et brillent à la fois. Taganga est "son paradis". Luz Marina, nous te souhaitons bonne continuation car c'est grâce à ton travail, tes efforts et ton courage que tu fais vivre ta famille.
Nous prévoyons de partir de Taganga en début d'après-midi et proposons à Luz Marina de partager le déjeuner. Nous découvrons leur vie modeste, leur petite maison faite de parpaings et d'un toit en tôle. Nous mangeons en tailleur, la maison est dépourvue de chaises. De fil en aiguille, nous en apprenons un peu plus sur la vie de cette femme humble. Elle vit seule avec ses enfants à charge : Camilo, Jesus (21 ans) et sa fille Meric (30 ans), handicapée depuis ses 3 ans suite à une série de convulsions qui ont entraîné une rupture des cordes vocales et une défaillance psychologique. Elle reste la journée durant à se bercer dans son hamac. Cette maman se démène corps et âme pour assurer le quotidien et joindre les deux bouts. Son travail ne lui rapporte que 15 000 à 20 000 pesos par jour (entre 5,50 eur et 7,50 eur). Elle ne peut pas travailler dans un restaurant à la journée car elle doit être présente pour s'occuper de Camilo et Meric... Bien entendu, il n'y a aucune aide comme nous aurions en France dans une telle situation. Au fil de la discussion, Céline pose une question : "De quoi aurais-tu besoin ?". Luz Marina répond qu'elle a stand pour faire des jus de fruits au bord de la plage, avec tout le matériel. Elle économise maintenant pour "investir" dans les premiers fruits. Elle dispose de 40 000 pesos et il lui en faut 50 000 pour commencer... (il manque 3,70 eur). Les bras nous en tombent... Combien de temps va-t-il lui falloir pour atteindre cette somme ? Ni une, ni deux, nous lui proposons de l'emmener dès le lendemain matin acheter les fruits à Santa Marta et d'en payer une partie, puis de l'aider à installer son stand le soir. Elle est très touchée et accepte. Nous sommes dimanche de Pâques et elle insiste pour nous emmener à l'église en fin de journée... Nous suivons même si nous croyons plus en les hommes et les femmes qu'en Dieu...
 
Le lundi matin, en route pour l'achat de beaux fruits, pour de bons jus ! Nous en profitons pour faire notre plein de fruits également et en testons de nouveaux. Tous ces fruits sont sucrés, juteux, un délice, et les prix sont vraiment bas par rapport à la France. Vers 16h30, le stand prend forme et de belles couleurs s'installent dans les paniers. Les premiers jus sortent du blender ! A l'eau ou au lait, les clients choisissent leur fruit : ananas, maracuya, tomate de arbol, lulo, banane, etc... A la fin de la soirée, Luz Marina comptabilise 54 000 pesos de vente de jus de fruits et quelques empanadas. Elle est très émue et heureuse. Elle nous remercie et dit que "c'est grâce à nous et à Dieu !".
La ville de Santa Marta ne nous attire pas et nous avons une meilleure adresse. Un peu plus loin se cache un village, Taganga, dans une anse entourée de montagnes. Certes la vue est jolie, mais l'accès est difficile en camping-car. Nous arrivons en plus la veille du dimanche de Pâques... autant dire qu'il y a du monde sur la plage et dans les rues. De grosses difficultés pour trouver un bivouac tranquille et sécurisé. Céline part en éclaireuse pour trouver une place tandis que le reste de la famille l'attend, stationnée dans une rue. Une femme arborant un grand sourire vient aux abords du camping-car pour demander si nous avons besoin d'aide. Franck explique que nous cherchons un bivouac pour la nuit. Luz Marina nous propose de dormir devant chez elle car il y a de la place et c'est au calme sur les hauteurs du village. Nous repérons à pied l'endroit avant de nous y aventurer avec le camping-car et nous pouvons y accéder.
 
Son fils de 12 ans, Camilo, nous accompagne pour la soirée. Il est spontané, très gentil et ne demande qu'à aider. Il est surtout doué pour nous mimer ce que nous ne comprenons pas ! Nous déambulons dans le centre du village animé, goûtant nos premiers arepas (galettes de maïs épaisses chaudes, garnies de fromage et de sauce) et achetant au passage quelques empanadas (sorte de chaussons fourrés à la viande ou au poisson) à Luz Marina qui tient un petit stand au coin d'une rue. Le lendemain matin, nous partons avec Camilo à la plage.
Nous quittons Carthagène en direction de Santa Marta et faisons une halte agréable au volcan Totumo. Volcan atypique puisque seul un cône accessible par une échelle dépasse du sol ! Et à l'intérieur ? De l'argile ! Un bain nous attend. Quelle sensation étrange : nous flottons ! Impossible de nous dépêcher, les mouvements sont ralentis par la boue épaisse. Parfois nous ne choisissons pas notre position qui peut s'avérer rigolote ! L'appréhension des filles se transforme vite en terrain de jeux. C'est chaud, c'est agréable ! A la sortie, un massage vigoureux et énergique de deux femmes colombiennes enlève l'argile qui colle à la peau et s'incruste partout... Une expérience sympathique !
Dès le lendemain, après l'école, nous visitons le vieux Carthagène. La ville s'est transformée à l'arrivée des Conquistadors espagnols au XVIè siècle, qui ont construit un port pour ramener en Espagne les pillages et autres trésors de Colombie... Afin de se protéger d'autres envahisseurs, les Espagnols ont construit des remparts et plus tard le château San Felipe sur le haut d'une colline proche de la ville. Carthagène est à l'origine de l'indépendance du pays (1819) menée par Simon Bolivar, un personnage emblématique qui appose son nom sur presque toutes les places et grandes avenues du pays. Le style colonial date de cette période. Architecture soignée, les maisons sont ornées de balcons en bois fleuris. Les ruelles sont pavées. Nous nous baladons tranquillement. Nous finissons la promenade avec le tour du château San Felipe. Nous retrouvons Gaston et Martin par hasard (les backpackers rencontrés sur le bateau) et nous terminons la journée par une baignade et un dîner dans la Brimobile.
Il faut reconnaître que la Colombie ne faisait pas partie des pays que nous souhaitions visiter au début de la préparation de ce voyage. Nous comptions l'éviter en prenant un cargo jusqu'en Equateur. Son histoire mouvementée, son instabilité, les Farcs, les narco-trafiquants et les médias ne nous rassuraient pas. Pourtant, en lisant les sites des voyageurs, il semblait que ce pays méritait d'être parcouru, au même titre que les autres, et que les Colombiens étaient très accueillants.
 
Les côtes colombiennes se dessinent... La traversée s'est globalement bien passée dans ce gigantesque navire où tout est démesuré : trois restaurants, magasins, jeux pour enfants, discothèque... Nous avons pris une cabine et avons assez bien dormi, bercés par des vagues plus ou moins fortes. Notre moussaillon Maëlys a été la plus heureuse de regagner la terre ferme... Le mal de mer aura été un calvaire pour elle... Nous rencontrons une famille américaine qui voyage en camionnette, des Australiens en vans, un Canadien et des backpackers français !
 
La Brimobile a voyagé dans la soute du ferry et va bien. Nous nous garons le long du bateau, le temps de faire toutes les formalités d'entrée en Colombie, qui sont facilitées par une bonne organisation : immigration, importation temporaire du véhicule, contrôle sanitaire, vérification des papiers et assurance. Après deux heures, à 18h, nous quittons le port.
 
La positive attitude est de retour au sein de l'équipe ! De nouveaux projets, de nouvelles envies. Les règles changent. Depuis notre pause au Costa Rica, l'expression "prendre son temps" prend tout son sens. Désireux de poursuivre notre aventure en douceur, nous revoyons notre rythme. Un second souffle, un souffle nouveau.
 
Notre premier bivouac colombien est proposé par le douanier, sur la pointe de Carthagène à côté du Hilton. Nous y restons trois nuits. La première journée est consacrée à la recherche de gaz. Journée très fatigante qui va à l'encontre du nouveau rythme que nous souhaitons prendre ! Mais en voyage, il faut aussi composer avec les impératifs, le trafic, et on ne fait pas toujours comme on veut ! Si nous n'avons plus de gaz : plus de frigo, plus d'eau chaude et plus de repas chauds ! Deux heures aller pour traverser la périphérie de Carthagène et trouver le point de vente de gaz indiqué par les habitants... Puis il faut y retourner en fin d'après-midi pour récupérer notre bouteille, nous faisons donc un plein de courses en patientant. Nous rentrons à la nuit au bivouac. Nous sommes tranquilles pour 3 semaines !
Un second souffle, tout en douceur
du 31 mars au 24 avril 2015
2 764 kilomètres parcourus
 Le coin des enfants 
Chroniques de la Brimobile
 
Canada
En route !
A moi les grands espaces...
Une impression de déjà vu ? En plus grand...
 
Etats-Unis
Ma romance au pays des cowboys !
En piste...
Dernier clin d'oeil made in USA
 
Mexique
Enfin des vacances !
Et c'est reparti !
Une histoire d'enfer au paradis...
 
Amérique Centrale
Tremblera ou tremblera pas ?
 
Colombie
Les prémices de la Cordillère...
 
Equateur
Ca plane pour moi !
 
Pérou
Mes sept commandements
 
Bolivie
Le besoin
 
Argentine
Dernière ligne droite
ArgentineAvant le départ
4 mois avant le départ
J-100 jours...
J-40 jours !
Départ imminent !!!
 
Canada
Nos premiers pas
Du New Brunswick au Québec
Cap vers l'ouest canadien !
Les Rocheuses Canadiennes
Zoom sur notre périple
 
Etats-Unis
Wild Wild West...
Etre... ou paraître ?
Bouquet final : la Californie !
Zoom sur notre périple
 
Mexique
Playa, sol y... topes !
Les portes du pays aux mille couleurs
Une histoire sans fin...
 
Amérique centrale
La traversée du désert...
 
Colombie
Un nouveau souffle, tout en douceur
 
Equateur
Dépassons nos limites !
 
Pérou
Le Pérou... un cas ? Incas !
 
Bolivie
C'est beau-li-vie ! Le Chili aussi !
 
Argentine
La fin de l'hibernation gustative
 
Chili
Chili, tout le monde descend !!!
 
Argentine
Un p'tit dernier pour la route !
 
Le petit mot de la fin
La découverte des Amériques en 461 jours
visiteurs !
L'aventure, c'est ouvrir de nouvelles portes, la bouche fermée
et les yeux grands ouverts... (B. Kingsolver)
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